Suivis des habitats

Des suivis scientifiques sur les habitats naturels posidonie, coralligène, rocheux et substrats meubles ainsi que des récifs artificiels sont réalisés par les agents de l’AMP. Ces suivis permettent à l’AMP :

  • de mieux connaître l’état de santé des habitats,
  • d’évaluer leur évolution dans le temps,
  • devérifier si des phénomènes exceptionnels se sont produits (floraison de la posidonie, blanchiment des éponges…),
  • de mettre en place des mesures de gestion adaptées (comme la réserve marine)

Herbier de Posidonie

De croissance lente, la posidonie est étudiée tous les 3 à 6 ans depuis 2001 sur Agde. Le suivi in situ des ces herbiers constiste en :

  • un suivi cartographique précis des surfaces recouvertes par les herbiers réalisé avec un télémètre acoustique sous-marin ;
  • la détermination de l’état de vitalité de la plante (densité, surface foliaire, % de feuilles cassées...)

A partir de ces données collectées et de leurs analyses, des indicateurs de l’état de conservation des herbiers de Posidonie issus de la littérature scientifique sont calculés.

Coralligène

Depuis 2010, le coralligène est suivi tous les 3 ans environ pour évaluer son état de conservation.

Des photographies sous-marines sont prises pour déterminer les espèces fixées (éponges, bryozoaires…) sur cet habitat et leur emprise surfacique. Un inventaire des animaux mobiles est aussi réalisé en parallèle.

Depuis 2020 avec la création de la réserve marine, un des trois sites suivis est situé dans la réserve et sert de point de référence pour l’évaluation de l’efficacité de la réserve marine.

A partir de ces données collectées et de leurs analyses, des indicateurs de l’état de conservation du coralligène issus de la littérature scientifique sont calculés.

Fonds rocheux

Selon la profondeur où la roche est située, les organismes marins la colonisant vont différer. L’état de conservation des fonds rocheux est évalué à partir d’inventaires d’organismes marins associés à ces habitats.

Petits fonds rocheux

Sur les petits fonds rocheux (moins d’1 mètre), les algues (comme les cystoseires) sont les indicateurs de l’état de conservation cet habitat. Ces évaluations ont été réalisées ponctuellement par des scientifiques depuis 1982.

 

En 2021, de nouveaux outils comme le drone ont permis de dresser un inventaire haute résolution de ces peuplements d’algues, permettant de localiser et d’évaluer leurs surfaces précisément.

Cet inventaire est voué à être régulièrement mis à jour pour permettre, entres autres, de servir d’état de référence en cas de pollution (comme une marée noire).

Récifs artificiels

Depuis 1985 de nombreux récifs artificiels ont été immergés le long de littoral agathois pour favoriser le maintien de la pêche artisanale (lutte contre le chalutage illégal, production de ressource halieutique). En 2009 l’AMP, avec le soutien des pêcheurs agathois, a immergé 99 récifs artificiels.

Pour évaluer l’efficacité de ces récifs artificiels en tant que soutien à la pêche et leur intérêt biologique et écologique, un suivi a été réalisé annuellement entre 2009 (avant immersion des récifs) et 2014. Cette étude a consisté en deux suivis :

  • des pêches expérimentales (filets maillant et trémail) avec un pêcheur artisanal pour évaluer la ressource halieutique (identification de l’espèce, mesures de poids et taille pour chaque animal pêché)
  • des plongées sous-marines pour réaliser l’inventaire des animaux marins et vérifier la tenue à la mer des modules (ensablement, inclinaison…).

Certains récifs artificiels immergés en 2009 étant situés aujourd’hui dans la réserve marine, ces suivis servent aussi à évaluer l’impact dans le temps de la réserve marine, en comparant des récifs artificiels dans la réserve et d’autres hors réserve.

Politique de Confidentialité | Gestion des Cookies | © Aire Marine Protégée de la Côte Agathoise - Ville d'Agde