Suivis d'espèces en plongée

Suivi de la Grande nacre

La Grande nacre, de son nom scientifique Pinna nobilis, était retrouvée dans l'AMP sur les principaux herbiers de Posidonie (Mattes, Battuts, Port) mais aussi en grande quantité dans le bassin de Port Ambonne.

Depuis 2016, un inventaire en plongée est réalisé sur les deux sites à plus forte densité de ce mollusque pour quantifier le nombre d’individus vivants et évaluer leur âge (à partir de leur taille).

La Grande nacre est aussi étudiée en parallèle du suivi de la posidonie car elle fait partie des paramètres indiquant l'état de conservation de l’herbier.

Cependant depuis 2016 un parasite a commencé à décimer les populations de Grandes nacres en Méditerranée. Courant 2019, ce parasite est apparu sur Agde et a tué la quasi-totalité de nos populations en un an. Lors des dernières plongées d’inventaire en 2021, aucune Pinna n’a été retrouvée vivante.

 

En 2022, une grande étude de recensement  et de cartographie précise de la Pinna a débuté sur les herbiers et à Port Ambonne pour déterminer si certains individus ont survécu et si de nouvelles recrues de pinna sont apparues depuis la présence du parasite.

Suivi des Gorgonaires

Deux espèces de gorgonaires, colonies d’animaux fixés formant des « branches » ramifiées verticales à la roche, sont présentes en abondance dans l’AMP agathoise : la gorgone blanche (Eunicella singularis) et la gorgone orange (Leptogorgia sarmentosa).

Les gorgonaires, de par leur port dressé et leur impossibilité à se mouvoir (étant fixés sur le substrat rocheux), sont soumis à différentes pressions comme les impacts mécaniques (ancrage, chalutage, …), aux pollutions et aux phénomènes de changement climatique.

Dans notre AMP, ces gorgones sont des indicateurs pour :

  • évaluer l’efficacité des mouillages écologiques sur le site de plongée très fréquenté « Les Tables » (par rapport à un ancrage traditionnel présent auparavant) ;
  • détecter des phénomènes de mortalités massives à grande échelles associées à des hausses de températures inhabituelles de l’eau en Méditerranée.

Depuis plusieurs années deux suivis sont réalisés sur ces gorgonaires.

Le premier, réalisé sur Les Tables consiste depuis 2008, à réaliser des comptages via la prise de photographies le long de transects fixes. Le comptage des gorgones sur les photos permet d'évaluer la densité des gorgones, leur taille et leur emplacement.

Le deuxième suivi, étudié depuis plusieurs années à la fin de l'été, permet d'estimer en plongée sur différents sites (à -10m et -20m de profondeur) les pourcentages de gorgones vivantes et de celles partiellement ou entièrement, mortes.

Suivi des poissons

L’évaluation des peuplements de poissons est essentielle car elle permet à la fois de mieux connaître la distribution, la composition et la densité des peuplements de poissons en fonction des habitats, des saisons… mais aussi de définir des zones de vulnérabilité pour mieux contrôler la ressource afin qu’elle puisse se renouveler.

Cette évaluation est aussi utilisée dans l’AMP à titre de comparaison : 

- habitats naturels (milieux rocheux, posidonie…) vs aménagements artificiels (comme les récifs artificiels de production, les nurseries artificielles),

- secteurs protégés de l’activité humaine (comme la réserve marine) vs secteurs où l'activité humaine est présente.

Les résultats issus des suivis des poissons peuvent enfin servir d'indicateurs du bon état de conservation d'un habitat.

Cette évaluation est réalisée à partir d'inventaires le long de transects prédéfinis sur différents habitats (coralligène, roche, posidonie, récifs artificiels,). Sur chacun de ces transects, les plongeurs vont noter toutes les espèces présentes (poissons, crustacés,...) ainsi que leurs nombres et leurs tailles. Ce suivi est effectué sur deux saisons : une fois au printemps et une fois à l'automne.

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